Questions récurrentes

26 octobre 2009

Ou : « Les questions connes, le retour ».

C’est la rentrée. Vous me direz, on est fin octobre, la rentrée tire sur sa fin quand même. Oui mais la rentrée étudiante c’est un peu plus tard, et mes amis sont encore dans une dynamique « rentrée » somme toute bien agréable. Donc après un mois d’août passé à Paris en attendant que le téléphone sonne, voilà que mon fiancé et moi sommes, depuis quelques semaines, invités assez souvent. Tout ça a d’ailleurs commencé en fanfare avec mon anniversaire surprise : merci chéri !

Et une chose très sympa avec la rentrée, c’est qu’on y découvre les nouveaux de la classe. Je ne sais pas vous, mais moi quand j’étais petite les nouveaux m’intriguaient beaucoup et j’allais toujours leur parler. Or, avec la rentrée les têtes se renouvellent un peu dans les soirées entre amis.

Dans mon expérience, il y a deux sujets de conversation faciles avec des gens qu’on ne connaît pas :

1. « Et alors, comment tu connais [notre hôte] ? »

2. « Qu’est-ce que tu fais dans la vie ? »

Je ne sais pas pourquoi les gens que je rencontre ont toujours tendance à choisir la proposition 2. Je leur réponds généralement une variante de « je cherche un job » avec un sourire poli qui invite à parler d’autre chose. Mais comme l’hôte a généralement pris soin de préciser quelles études j’avais faites, j’ai invariablement droit ensuite à « Tu es diplômée de [école connue] et tu cherches un job, mais comment ça se fait ? »

Sérieusement, les gens. Je suis bien élevée, mais tout ce que j’ai envie de répondre à cette question-là, c’est : GRRRRRR.

Alternativement, la conversation se porte sur le mariage. Quand mon fiancé et moi nous présentons à de nouvelles personnes, nous avons droit à une deuxième salve de remarques et questions (celles des amis se sont tassées, ça fait un an qu’ils savent que nous allons nous marier).

Cela donne :

– « Vous allez vous marier ? Mais ça fait combien de temps que vous vous connaissez ? QUOI ? »

– « Ah, je comprends, si vous vous mariez si jeunes c’est parce que vous êtes cathos. Pas avant le mariage, tout ça, et vous n’en pouvez plus d’attendre ! »

– « Pourquoi vous vous mariez en hiver ? C’est bizarre. »

– « Pourquoi vous vous mariez à Paris ? Tu viens d’où en fait ? L’Alsace ? Oh, mais c’est super beau l’Alsace, vous devriez vous marier là-bas ! »

Cela étant, il y a aussi des questions sympa. En particulier, les filles sont toujours très intéressées par la robe. Et les vrais amis ne sont pas en reste. On m’a raconté que l’une d’elle (oui, toi !) aurait dit :

– « Je ne sais pas encore trop ce que je porterai, mais il faut que ce soit une robe un peu ample, pour pouvoir danser le rock. » [NdlMariée : non. Ceci est un mariage, pas un rallye dans le 16e. Mais bon, venant de toi, je veux bien admettre !]

Mais la mieux, celle qui est vraiment à encadrer, c’est celle-ci, posée à la mère de mon fiancé, qui donne des cours de catéchisme,  par une collègue catéchiste :

– « Aaaaaaah votre fils se marie ! Les miens ont entre vingt-cinq et trente ans et ils ne sont toujours pas mariés… Il a rencontré sa fiancée à la paroisse ? »

Doudou !

25 octobre 2009

En ce moment, je passe tout le temps devant des vitrines Baby Dior. C’est marrant, Baby Dior, c’est typiquement le genre de produits que je trouvais complètement débiles avant, et depuis quelque temps je fantasme sur les toutes petites robes, les tous petits pulls, les tous petits chaussons, et surtout sur le gros nounours blanc qui squatte toutes les vitrines Baby Dior.

Lui, là

Lui, là

Vous ne trouvez pas qu’il est mignon ? Il a l’air tout doux en plus. Je dis il a l’air, parce que dans les boutiques de luxe, chaque fois que j’essaie de faire un câlin à une peluche mignonne, une vendeuse furibarde vient trottiner vers moi et me demander si elle peut me renseigner, madââââme.

Bref. J’adore les peluches, et ça énerve mon fiancé. Et pourtant, sa mère vient de m’en offrir une énorme et toute douce pour le mariage.

Non, pas le gros nounours sus-cité (snif).

Une étole en fourrure blanche. Vison blanc bordé de renard, pour les connaisseuses. Louée, hein, soyons clairs.

La mère de mon fiancé connaît en effet un fourreur qui loue ce genre de chose à la journée. L’idée était de trouver quelque chose qui me tienne chaud par-dessus ma robe bustier. Si en plus je peux ressembler à la princesse Anastasia, c’est tout bénef. J’avais apporté un échantillon du tissu de ma robe, et la première étole que j’ai essayée était la bonne.

ça y est, mon doudou est réservé pour la date du mariage. Pas très cher en plus, je vous le recommande pour un mariage d’hiver. D’autant plus que c’est le genre de pièce que je n’ai aucune chance de porter après le mariage, donc mieux vaut louer…

La robe de princesse

15 octobre 2009

Laquelle d’entre nous n’a pas rêvé, petite fille, d’une vraie robe de princesse, un peu comme celles de Barbie, avec une jupe qui tourne, des petits noeuds partout, des jolies chaussures… si en plus ça peut s’assortir d’une jolie coiffure et d’un bouquet à tenir et que plein de gens vous disent que vous êtes belle et vous prennent en photo, ça doit être le bonheur ! Ce qui me faisait complètement craquer personnellement, c’était les jupes qui tournaient.

Bah ça y est, je peux combler la petite fille qui est en moi : j’ai trouvé une de ces robes de rêve que j’imaginais petite. Mieux, nous en avons trouvé le patron… en taille 4 ans.

(Allez, dites-moi que vous avez vraiment cru que je parlais de ma robe de mariée !) Ma petite demoiselle d’honneur aura donc une très jolie robe, pour laquelle je suis allée hier en expédition avec ma future belle-mère au marché Saint-Pierre. Nous avons commencé par chercher des patrons, puis les divers tissus nécessaires (en l’occurrence : taffetas bleu à carreaux écossais, velours bleu, doublure et un peu de tulle), le fil, la fermeture éclair. Le petit garçon d’honneur aura droit, lui, à un gilet dans le même taffetas que la robe de sa soeur. En fait, cela le rend plus habillé que le marié, qui m’a dit qu’il ne porterait pas de gilet. 😉

Ce qui est très amusant à regarder dans ce genre de marché, ce sont les autres clientes (je n’ai vu que des femmes). Il y a là des jeunes femmes avec un style très pointu, qu’on a juste envie d’embaucher comme styliste personnelle, des femmes qui ont des difficultés à trouver leur taille en prêt-à-porter, et même quelques dames patronnesses tout droit sorties d’une paroisse versaillaise.

Prochaine étape : la confection de ladite robe ! Non, non, ce ne sera pas moi qui le ferai ! Attendez, déjà que je sais un peu cuisiner, ne me demandez quand même pas de coudre aussi ! Cela fait partie, en revanche, des (nombreux) talents de ma future belle-mère.

Quant à ma mère, et pour rester dans le sujet des vêtements, elle vient de m’annoncer qu’elle avait trouvé sa tenue pour le mariage : un tailleur vert amande. Je pense que c’est un excellent choix, qui lui ira très bien.

Vous verriez quoi comme tenue pour les enfants d’honneur et les mères des mariés, vous ? Et pour les témoins ? (je précise qu’aucun d’entre eux n’a de chances de se laisser influencer, mais dans l’intérêt de la spéculation…)

A force de parler de choses et d’autres, j’ai à peine abordé l’organisation de notre propre mariage ces derniers temps.

Mine de rien nous avons plutôt bien avancé : nous avons contacté un notaire pour le contrat de mariage, décidé de la date et du lieu du mariage civil (en Alsace chez mes parents, finalement), rédigé nos lettres d’intention pour l’église. Nous avons aussi arrêté l’heure de la cérémonie religieuse, les textes, et validé le lieu de la réception (qui nous a confirmé que nous pourrions avoir sans problème des plats casher). Je pense que nous allons aussi nous passer de plusieurs choses : en premier lieu un maquilleur (en fait, j’ai constaté que je pouvais faire ça toute seule), mais aussi un DJ (un iPod, c’est bien aussi).

Il nous reste à décider des chants pendant la messe, à rencontrer l’organiste, à recontacter la chorale de jeunes qui nous a donné son accord de principe. Et puis à décider du menu avec notre restaurateur, à décider de la décoration, à trouver quelque chose que je puisse porter sur ma robe pour ne pas geler. Et à faire une playlist pour la réception, et à briefer notre gentil photographe.

Je suis assez contente de nous. Je pense que ça va être un beau et sympathique moment, tout le monde autour de nous est enthousiaste.

Deux informations qui peuvent vous intéresser :

– Peut-être avez-vous remarqué que ma blogoliste s’est récemment enrichie d’un nouveau lien ? J’ai découvert le blog de Mia, Pérégrinations autour du mariage, et je me suis demandée si je n’avais pas une soeur  cachée, tellement nous avons de choses en commun… Mia se marie l’année prochaine, et son fiancé et elle tentent également d’organiser un mariage qui leur ressemble. Donc si vous aimez mon blog — il y a des chances que ce soit le cas, puisque vous êtes là — allez voir le sien !

– Je ne m’en souvenais pas, mais apparemment lorsque nous sommes allés au salon du mariage au Carrousel du Louvre l’an dernier, j’avais donné mon adresse mail. Cette année le salon « Mariage au Carrousel » a lieu du 16 au 18 octobre, au Carrousel du Louvre à Paris donc, comme son nom l’indique. L’entrée coûte 12€ par personne si vous l’achetez sur place, et la billetterie en ligne la propose à 9€, ou en forfait pour deux à 16€. Comme je suis une ancienne visiteuse, on me propose une entrée offerte pour une entrée achetée, soit un coût de 12€ pour deux, valable pour mes proches. Ceux et celles qui sont intéressés, laissez-moi votre e-mail, je vous ferai suivre l’offre.

Mon amie Violaine m’a offert pour mon anniversaire une rareté : l’Encyclopédie de la maîtresse de maison, par Françoise Perret et Charlotte de la Mesnière. Publiée en 1968, cette encyclopédie offre une perspective tout à fait saisissante sur la France de cette époque-là…

La couverture dudit bouquin

La couverture dudit bouquin

La préface nous apprend que le livre a pour but d’enseigner à ses lectrices « le métier de maîtresse de maison », qui n’est enseigné dans aucune école (quel dommage… 😉 ). Les auteurs explorent ensuite méthodiquement les divers aspects de ce passionnant métier, au fil de 9 chapitres : l’installation et les rangements, l’entretien et ses trucs, la cuisine et la diététique, la table et le savoir-vivre, petites et grandes réceptions, l’argent et les papiers, les vacances et les loisirs, la sécurité et la santé, et enfin « l’organisation de votre métier de femme » (sic), qui se subdivise en « votre vie de femme d’intérieur », « votre vie de mère », « votre vie d’épouse » et « votre ennemi : la fatigue » — j’aurais dit la neurasthénie, moi…

L’organisation d’un mariage est brièvement traitée au sein du chapitre concernant les réceptions. C’est assez amusant. Le chapitre commence par le trousseau, et précise combien de draps, de serviettes de toilettes, de taies d’oreiller, de nappes et autres sont nécessaires. Le tout doit être marqué aux initiales des mariés et doit donc être commandé dès l’annonce des fiançailles. C’est assez drôle comme un usage des familles modestes, où la jeune fille faisait son trousseau parce qu’elle n’avait pas de dot, a été adapté par les familles plus bourgeoises, puis a disparu, je ne sais pas vraiment quand.

Illustration en couleur : la mariée

Illustration en couleur : la mariée

La suite de la lecture me rendrait presque nostalgique de cette époque bénie : « la robe de mariée sera essayée peu de jours à l’avance à cause de sa fragilité. » Ah… et dire que les vendeuses actuelles exigent des essayages plusieurs mois avant le mariage…

Quant aux faire-parts, on considère aujourd’hui que le faire-part « traditionnel » est celui où les parents des deux mariés invitent à la fête, alors que dans la version moderne le couple invite lui-même. Mon bouquin indique que, dans les années 60, c’est la mère de la mariée qui invite version tradi, ou les mères des deux mariés version moderne.

En revanche, pour le repas, les auteurs admettent aussi bien le cocktail que le repas à table. Mais semblent opter pour un déjeuner de mariage plutôt qu’un dîner.

Et puis évidemment, toute une section est consacrée aux cadeaux de mariage, avec des listes de choses toutes plus inutiles et convenues charmantes les unes que les autres. Je commence à comprendre les tenants de la liste de mariage. Parce que vous je ne sais pas, mais moi, me faire offrir des casseroles de couleur, de la porcelaine décorée, un fer électrique, un livre de raison (c’est quoi au juste ?), un porte-parapluie, une pendule… Moui, bof.