Je n’aurais pas imaginé me marier dans une robe qui ne soit pas blanche. Et c’est vrai que longue c’est bien aussi, c’est un mariage quoi… c’est traditionnel… quoique. Athénaïs et ma future belle-maman chérie m’ont fait réfléchir à l’histoire du costume — et fatalement, des robes de mariée en particulier. Au Moyen-Âge elles étaient pourpres, parce que la pourpre était la couleur la plus chère, il fallait marquer le coup. Un peu plus tard, la mariée choisissait sa plus belle robe, mais pas forcément blanche, et elle la remettait ensuite.

Je me suis donc penchée sur les photos de famille conservées chez mes parents, pour voir comment mes aïeules avaient géré leur robe de mariée.

Mes arrières-grands parents, 1906

Mes arrières-grands parents, Suisse, 1906

Pour mon arrière-grand-mère, en 1906, robe longue noire et long voile avec un diadème. Evidemment, manches longues et collet monté. Le marié arbore un costume et une cravate sombres et une fleur à sa boutonnière qui rappelle le bouquet, assez petit, de son épouse.

Mon grand-oncle n°1 et sa femme, Verdun, vers 1925

Mon grand-oncle n°1 et sa femme, Verdun, vers 1925

L’épouse du grand-oncle n°1 est mi-corse, mi-sicilienne. Elle vivait à Verdun où elle a épousé mon grand-oncle vers 1925. Riche idée, puisque les parents du marié, Suisses alémaniques qui ne parlaient pas français, ont dû se taire pendant tout leur séjour sur place, sous peine de passer pour des Allemands. Pour elle, robe courte que je trouve très moderne, manches longues, encolure ronde, voile long attaché façon bandeau années folles, pas de fleurs. ça me plaît vraiment bien, là. Costume noir pour Monsieur.

Mon grand-oncle n°2 et son épouse, dans les années 30

Mon grand-oncle n°2 et son épouse, Suisse, dans les années 30

L’épouse du grand-oncle n°2 porte une longue robe blanche (mais pas jusqu’à par terre non plus), toute droite, avec un décolleté en V et son voile long est retenu par une couronne de fleurs. Bouquet de taille moyenne. Le marié porte un costume noir et une pochette.

Mon grand(oncle n°3 et son épouse, Suisse, années 30

Mon grand(oncle n°3 et son épouse, Suisse, années 30

L’épouse du grand-oncle n°3 porte une robe blanche très longue, à manches longues, avec ce qui ressemble à une traîne. Très long voile et bouquet plutôt volumineux, des roses je crois.

Mes grands-parents, Alsace, 1948

Mes grands-parents, Alsace, 1948

La petite dernière de la famille, ma grand-mère s’est mariée un peu après la fin de la guerre. Elle était, paraît-il, la plus jolie fille du village. Elle porte une longue robe blanche à décolleté en V et manches longues (elle s’est mariée en août), un trèèèès long voile qui devait être bien pratique et un bouquet de lys en cascade. Mon grand-père porte une veste noire avec une pochette et un pantalon sombre.

Et comme j’aime beaucoup mes parents, je n’inclus pas leur photo à eux qui est pourtant très drôle. Ils sont encore de ce monde, eux, et je crains les représailles…

Que déduire de cela ?

D’abord que mon échantillon n’est pas représentatif. J’aimerais bien voir ce que les grandes maisons de couture faisaient comme robes à cette époque… Ensuite, que effectivement la longue robe blanche n’est pas systématique, surtout au début du siècle. Ce qui est constant, c’est le marié en noir — j’avoue que je ne suis pas très fan de la mode actuelle du costume blanc ou crème pour le marié. Et le long voile. Et puis évidemment, à l’époque ça avait l’air plus facile que maintenant de trouver une robe à manches longues

Et vos grands-mères, elles portaient quoi à leur mariage ?

Suite et fin de la fameuse histoire de la robe de mariée…

Je devais donc prendre rendez-vous pour essayer des robes, et j’appréhendais un peu ce moment, en me disant :

– toutes les robes sont trop chères pour moi

– les vendeuses vont se moquer de moi, ne pas me prendre au sérieux ou que sais-je, ça se voit trop que je suis jeune et désargentée

– et, argh, quelle mauvaise idée de me renseigner sur des forums, les vendeuses des boutiques où je pensais aller sont décrites comme de véritables dragons sur les forums, au secoooours…

Et c’est là que Julie intervient. Parce que, accessoirement, cette semaine-là, c’était notre remise de diplômes donc elle est venue à Paris pour quelques jours. La veille de son arrivée, elle m’envoie un message qui dit « Vu un reportage intéressant. Ton avis sur les robes d’occasion ? » Euh, pas vraiment d’avis, ça peut être sympa, tout dépend de la robe… Je vais chercher Julie à la gare le lendemain, c’est l’heure du déjeuner, et la voilà qui me dit : « tu fais quelque chose, là tout de suite ? »

Et nous voilà parties dans le métro, avec sa valise, jusqu’à une petite boutique à la vitrine mignonne : un dépôt-vente de robes de mariée ! Là, une dame très gentille nous accueille. Elle vend en effet des robes d’occasion, ainsi que des robes qui ont servi pour des défilés, le tout avec 60% de réduction environ sur le prix du neuf. Je me mets à examiner tout ça, il y a un grand choix dans ma taille. J’en sélectionne trois qui me plaisent et on commence les essayages.

Les deux premières ne me vont pas, mais alors vraiment pas. Je rentre dedans, évidemment, c’est ma taille, mais elles ne sont aaaabsolument pas coupées pour quelqu’un qui a ma silhouette, c’est assez comique en fait : trop longues, pas assez de place pour mes seins, etc. Julie, la vendeuse et moi rions bien.

Et puis j’enfile la troisième robe. Elle m’a plu dès que je l’ai vue, avec ses broderies, sa couleur pas vraiment blanche mais pas vraiment crème non plus, sa traîne de princesse — et sa taille Empire, je veux une robe à taille Empire. Déjà, c’est bien mieux. Elle est assez ajustée, la traîne est jolie sans prendre trop d’ampleur, la longueur est parfaite (ça c’est une vraie performance, je mesure 1m57 !) et je me sens bien dedans ! Je sors de la cabine et vais vers le miroir… C’est moi ça ? Mais on y croirait ! Pour une fois je n’ai pas l’air d’une gamine déguisée en mariée !

Tadaaam !

Tadaaam ! Photo (et photoshoppage pour flouter) : Julie

(même si, en postant la photo, je me dis « iiiih, je suis grosse ! »)

Je l’adore. Je la veux ! Restent deux choses à vérifier : le prix, et l’avis de mon fiancé. Il déteste les surprises et nous ne sommes pas superstitieux, donc je veux la lui montrer. C’est chose faite dès le lendemain. Youpi, il aime aussi ! Quant au tarif : retouche incluse, j’en aurai pour 600€. Un petit kilo à perdre aussi pour qu’elle ne plisse pas, ça ne devrait pas poser de problème. Et puis il me faudra un manteau, ou une étole, enfin un truc pour me réchauffer, il fait froid en décembre ! La robe a déjà servi pour un défilé — je ne savais pas qu’ils prenaient des mannequins aussi petits que moi !

Donc ça y est, la robe, c’est fait. Je suis ravie et très fière de moi, d’avoir choisi si vite. Je ne me voyais vraiment pas parcourir une dizaine de boutiques…

Info pratique pour ceux (celles, a priori ?) que ça intéresse : la boutique s’appelle Fortunée, 11 rue Pache dans le 11e arrondissement (métro Voltaire). Les essayages sont possibles sans rendez-vous en semaine, de 11h à 14h et de 15h à 19h, sur rendez-vous le samedi, la boutique peut se charger des retouches si vous le souhaitez.

L’heure est grave. Comme mes amies me l’ont fait remarquer, il est temps que je me mette à la recherche de ma robe, au lieu de disserter ici sur les tenants et aboutissants du mariage. A mon avis, il est temps aussi de chercher activement le lieu de la réception et le traiteur, mais ceci est un autre problème.

Nous avions donc prévu de faire des essayages de robes aujourd’hui. Du coup, j’ai commencé par regarder sur internet, pour repérer les robes qui me plaisent et avoir une première idée du tarif. Mon premier coup de coeur était Pronovias, depuis longtemps. On m’avait aussi parlé de Cymbeline, qui me plaît bien aussi a priori. Je suis donc allée voir leurs sites respectifs, en me disant que, puisqu’il y a des soldes sur les robes de mariée ces temps-ci, j’allais me concentrer sur les robes de la collection 2009. ça commence mal : la première robe qui me plaît est celle-ci :

Bon, juste une pour vous montrer : modèle Sagrera, 1800€ (snif)

Robe Sagrera, Manuel Mota Pronovias, 1800€ (snif) Photo catalogue Pronovias

J’aime : la taille Empire, le côté pas trop froufroutant, les manches, les broderies… et le voile, qui n’est pas du tout spécifique à la robe mais la met en valeur, génie du marketing… Ensuite, je tombe sur :

Robe Rosa, Pronovias, 1600€, photo catalogue Pronovias

Robe Rosa, Pronovias, 1600€, photo catalogue Pronovias

La belle traîne… Et puis là encore, elle a des manches, elle n’est pas trop ample, ça pourrait m’aller comme coupe — en revanche pour faire un ourlet j’aurais peur. Mais de toute façon, elle aussi est hors budget, elle coûte deux loyers… Si je dépense 1600€ pour une robe, les invités seront au pain sec et à l’eau.

Je poursuis mon lèche-vitrine virtuel sur le site de Cymbeline, qui propose aussi une jolie robe taille Empire :

Robe Claire, Cymbeline, 1450€

Robe Claire, Cymbeline, 1450€

Euh… moui… c’est encore très cher tout ça… On peut alléger un peu la facture en choisissant une robe courte — la mère de mon fiancé me lit, elle va sauter au plafond, mais franchement celle-ci est mignonne, non ?

Robe Carita, Cymbeline, 1100€

Robe Carita, Cymbeline, 1100€

Mais au fond, dépenser plus de 1000€ pour une robe que je porterai une seule fois, alors que tant d’autres choses doivent aussi être payées, nous allons nous ruiner dans cette affaire… Et les soldes de robes de mariée, c’est bien mignon mais au fond je ne sais pas comment ça marche, c’est peut-être comme les soldes ordinaires, on croit pouvoir faire une bonne affaire et finalement il ne reste pas grand-chose dans la bonne taille…

Franchement, à force de regarder toutes ces robes hors de prix, la perspective de ce mariage à organiser finissait par me déprimer complètement. Je n’ai toujours pas trouvé l’emploi qui me permettrait de payer tout ça, et je commence à comprendre pourquoi les autres ont plutôt tendance à se marier à 30 ans, ça laisse le temps d’économiser…

Mais je crois avoir trouvé la solution, grâce à la merveilleuse Julie. J’y reviendrai bientôt… en attendant, vous pensez quoi de mes modèles préférés ? Quels sont les vôtres ?

J’en avais parlé dans un précédent article, j’ai eu un coup de coeur spontané pour les robes Pronovias — dans les magazines de mariage, les robes qui me plaisaient étaient des Pronovias la plupart du temps. Ma future belle-mère m’informe que la nouvelle « pré-collection » 2010 est sortie (si quelqu’un a compris quelque chose à la périodicité des collections de robes de mariée, prévenez-moi).

Je vais donc sur le site — en Flash, mais pour une fois c’est bien exploité — et voilà que… non… ils me lisent ou quoi ? Dans la collection Manuel Mota, pas moins de 3 robes sur 18 sont à manches longues ! Allez voir, ce sont les modèles « Chiara », « Opera », et ma préférée, « Cher » :

Robe Cher

Robe Cher

Image piquée sur fashionbride.wordpress.com , désolée, pas pu faire autrement, à cause de ce satané Flash. Qu’est-ce que vous en pensez ? Moi j’adore, resterait à savoir si elle est aussi belle sur moi que sur le mannequin… 😉

Dans un autre style, j’ai aussi vu la très jolie robe « Joseph » chez Delphine Manivet :

Robe Joseph

Robe Joseph

Image piquée sur elle.fr cette fois-ci, cliquez sur la photo pour retrouver l’article. Je persiste à penser que ce style ne me va pas (pas assez structuré), mais franchement elle est très mignonne, je serais curieuse de voir ce que ça donne sur une grande mince de la vraie vie !

Vous avez vu d’autres jolies choses (à manches longues ou pas, ne soyons pas sectaires) dans les nouvelles collections de robes de mariée ?

Je m’interroge

13 décembre 2008

Finalement, de quoi avons-nous envie pour notre mariage ? Comment ce serait si nous le faisions ailleurs, à la campagne ? Nous pourrions monter une tente dans le jardin des grands-parents de mon fiancé. Oui mais ce sera l’hiver, il fera froid, avec de la malchance il pleuvra, mauvaise idée. Louer une salle là-bas ? Moui, dans ce cas autant le faire à Paris.

Dépenser autant d’argent pour se marier, ce n’est pas forcément raisonnable. Nous nous marions bien plus jeunes que la moyenne, nous n’avons pas d’économies que nous pourrions mobiliser. C’est juste une journée, ce qui est important c’est les années qui suivront. ça m’ennuie tout ce décorum… Et après tout personne ne vient à un mariage pour la nourriture, non ? La robe… aucune idée de ce que ça pourrait coûter, les créateurs sont d’une pudeur de vierge sur ce point. 1000€ ? 2000 ? Jamais je ne dépenserais autant pour une robe dans la vraie vie…

Et d’ailleurs, pourquoi n’y a-t-il pas de robes à manches longues dans les magazines spécialisés, même dans les collections hiver ? Ma mère et celle de mon chéri avaient des robes à manches longues quand elles se sont mariées. Ma grand-mère aussi, pourtant c’était en août. La mère de mon fiancé doit avoir raison, c’est parce que les femmes vont moins à des soirées formelles, donc elles sont frustrées de robes de soirée et veulent s’en acheter au moins une pour leur mariage. Et ce gros malin de Max Chaoul, qui fait des robes improbables à prix d’or, de dire « une mariée n’a jamais froid ». J’aimerais l’y voir, moi, en décembre avec une robe bustier !

Le Salon du mariage, donc. Ou plutôt, parce que la précision importe dans ce cas, le salon « Mariage au Carrousel », qui se tenait le week-end du 17 au 19 octobre au Carrousel du Louvre. Pourquoi celui-ci ? Tout simplement parce que l’un des magazines que j’avais achetés contenait des entrées à tarif réduit. Mais en réalité, les salons du mariage à Paris se répartissent tous les week-ends d’octobre et de novembre (et une partie de ceux de janvier, je crois). Ils ont des positionnements légèrement différents, plus ou moins festifs, plus ou moins haut de gamme, plus ou moins « château chapeau catho » ! Il existe même un salon « du mariage et du PACS ».

Je ne sais plus où j’ai lu ça, mais « Mariage au Carrousel » est censé être quelque chose d’assez haut de gamme, destiné aux couples qui ont l’intention de consacrer 20 000€ ou plus à leur mariage. D’où, je suppose, le lieu, effectivement plus sympa que le parc des expos de la porte de Versailles.

Mon fiancé et moi nous motivons donc le dimanche après-midi. Arrivés à la caisse à l’entrée, nous sommes abordés dans la file d’attente par une femme avec un flyer : « Bonjour, voulez-vous assister à une présentation de robes de mariée, c’est super bien, c’est dans un château le 5 décembre, bla bla bla… ». Je lui ai coupé la chique en disant « Ah, mais alors il faut une voiture ? ». J’ai vérifié, sa société n’avait pas de stand, et j’ai trouvé le procédé de profiter du salon pour démarcher des clients sans en acquitter le prix assez, euh, rat.

L’entrée du salon avait été soignée : derrière un rideau de bandes de papier se tenait une grande table, dressée pour un mariage avec nappe blanche, vaisselle, fleurs, déco, en blanc et vert tendre. Tout autour étaient exposées des robes de différents créateurs. Je n’ai pas vu d’interdiction de prendre des photos, alors voici ma préférée, une robe Nuit blanche :

salon-du-mariage-etc-001

En poursuivant son chemin, le visiteur arrivait dans une première grande salle, consacrée à la réception, qui rassemblait :

– des créateurs de faire-parts : la plupart bien en dessous de Minted, dommage ; mais moins chers aussi !

– des gens qui œuvrent dans la liste de mariage : traditionnelle (Galeries, Printemps), multi-boutiques (1001 listes, Améliste) et même un prestataire de « liste de mariage végétale » qui m’a beaucoup intriguée et fera sûrement l’objet d’un prochain article

– des DJs

– des gens qui louent des salles de réception, pour la plupart des châteaux prout-prout, très peu pour moi ! J’ai eu une lueur d’espoir en avisant une boîte qui loue des bateaux sur la Seine, mais je pense que nous ne ferons pas affaire : ils imposent le traiteur, et le repas assis alors que nous préférerions un buffet, et surtout mon fiancé n’est pas emballé par le look des bateaux

– des traiteurs (on en reparlera)

– des photographes, mais aucun ne m’a particulièrement plu

– un duo de commerciaux du Figaro au sourire ultra-bright, qui promettaient une réduction sur l’annonce de fiançailles ou de mariage si on la passait depuis le salon

– des wedding planners

– des vendeurs de dragées, irk ! Et aussi une boîte qui vend des chocolats, avec un concept assez sympa : le chocolat de mariage. L’idée, c’est qu’au lieu des dragées, les mariés disposent sur les tables des duos de dés (allitération !), aux faces personnalisées, qui contiennent des chocolats noirs ou au lait et remplissent exactement la double fonction gustative et décoratives des dragées, mais en plus original. J’ai goûté un chocolat noir, pas mal mais sans plus, pas de quoi impressionner la mangeuse de chocolat que je suis. La vendeuse était très sympa en revanche, et c’est le genre de chose qui peut avoir son importance ! A vous de voir…

Marre de tout ça ? En avant pour la salle suivante : bijoux et voyages de noces. Je dois avouer que les stands d’agences de voyage ne m’ont pas passionnée, probablement parce qu’ils se sentaient obligés de mettre en avant des plages de sable fin à l’autre bout du monde, souvent sur des îles, idylliques… et parfaitement chiantes de mon point de vue.

En revanche, j’ai été attirée par le grand stand d’un bijoutier qui porte un très beau prénom en guise de nom commercial, et où une vendeuse nous a gentiment expliqué les différentes alliances possibles. Elle n’a même pas paru trop horrifiée quand nous lui avons expliqué que nous cherchions quelque chose de classique. Euh non, sans diamants. En fait, la même bague pour tous les deux ce serait sympa. En or jaune ? Parfait. Elle n’était pas assez âgée pour trouver, comme beaucoup de quadra et quinquagénaires, que notre génération de vingtenaires manque horriblement de la moindre fantaisie. Néologisme, je suis obligée, il semble que l’équivalent de « trentenaire » pour nous autres n’existe pas, preuve s’il en fallait que nous sommes pris de haut ! Enfin bref, j’ai essayé un anneau d’or jaune tout bête, le petit frère à 60 ans d’écart de celui de ma grand-mère, et aussi une bague trois ors avec trois anneaux entrelacés, un jaune, un blanc et un rose, pas mal du tout ! Sauf quand je n’ai pas réussi à l’enlever tout de suite. J’ai lâché un « merde ! » qui a dû me faire perdre toute crédibilité !

La troisième et dernière salle était consacrée aux vêtements : robes de mariée, costumes, vêtements d’enfants, et au fond se trouvait une scène où avaient lieu des défilés. Je ne m’y connais pas (encore) dans les vertus comparées des divers créateurs, et cet article est déjà assez long, alors je vais me contenter de quelques images de robes qui m’ont plu (cliquer pour agrandir).

A gauche : encore une robe Nuit Blanche, que mon fiancé préfère sans les petites manches. Au milieu, une robe de Valérie Bercovici Devilliers, désolée pour le cadrage. A droite… je ne me souviens plus !

Dans mariage, il y a robe de mariée. La mère de mon fiancé a eu la bonne idée d’acheter des magazines consacrés au sujet, qui présentent des avalanches de robes sur papier glacé. Des toutes simples, des grosses meringues froufroutantes, des bustiers, des robes à bretelles, quelques rares à manches longues, certaines agrémentées d’un boléro ou un manteau — bah oui, on se marie à Noël, il fera FROID ! Et même, des robes courtes, et aussi (horreur !) des trucs pantalons bizarres. Non, franchement, c’est laid. La palme revient à la « robe » composée d’un pantalon, un bustier, et un voile fixé sur le cul…

Sauf que. Sauf que ces robes sont présentées en photo par des mannequins. Souvent, il s’agit de photos de défilés. Et moi, je mesure 1m57. Dans le civil, la robe longue, je n’en ai jamais trouvé qu’une seule qui m’aille, et encore je manque de m’étaler dessus chaque fois que je la porte, même avec des talons. Je regardais donc ces photos avec un peu de scepticisme. Certes, il y avait des modèles très chouettes, mais qu’est-ce que donnerait ce jupon brodé avec 20 cm de tissu en moins… ?

C’est alors que, il y a deux jours, nous sommes allés (mon fiancé, sa mère et moi) prendre un chocolat chez Angelina — charmant salon de thé dans le Palais des Congrès de Paris, ou rue de Rivoli, qui sert le meilleur chocolat du monde, je vous le conseille ! Et là, la mère de mon fiancé me dit « tenez, on va voir la boutique de robes de mariées du Palais des Congrès ? » Faire du lèche-vitrine ? Toujours prête !

Alors évidemment, on n’avait pas de rendez-vous. Et le mariage est dans plus d’un an. Je n’ai pas fait un vrai essayage. Mais, devant mes doutes sur la robe longue, la vendeuse m’a gentiment proposé d’en passer une, pour voir.

C’est beau, les robes de mariée. J’ai passé un modèle à taille Empire (ça allonge les jambes). Et, même si elle était trop longue et trop serrée à la poitrine, c’était… c’était encore mieux qu’essayer des pointes de danse pour la première fois, ou les escarpins de ma mère, ou mon premier tailleur.

Allez, quand les collections hiver 2009 seront sorties, j’irai faire des vrais essayages. Peut-être même que ce sera marrant, en fait.